40 ANS DE NON-DITS… L’AFFAIRE WONDERLAND CACHE-T-ELLE LE NOM QU’HOLLYWOOD REFUSE ENCORE DE RÉVÉLER ?

Aujourd’hui, au 8763 Wonderland Avenue, dans le quartier de Laurel Canyon à Los Angeles, se trouve une maison de type split-level, discrète et rénovée. Rien ne laisse deviner que, le 1er juillet 1981, quatre personnes y ont été retrouvées mortes dans ce qui est devenu l’un des crimes les plus marquants de l’histoire américaine.
À l’époque, la scène choquait tellement les enquêteurs que certains la comparaient à d’autres affaires tristement célèbres survenues non loin de là.

Les Wonderland Murders restent, encore aujourd’hui, parmi les plus troublants jamais enregistrés aux États-Unis.


Le gang de Wonderland

Durant la fin des années 1970, la maison servait de quartier général au Wonderland Gang, un groupe impliqué dans la vente de stupéfiants et divers cambriolages à Los Angeles.

Elle était louée au nom de Joy Miller, consommatrice de longue date, qui y vivait avec :

  • Ron Launius, chef du gang, réputé froid et imprévisible,

  • Billy DeVerell, son second, au passé chargé d’addictions et d’arrestations,

  • d’autres membres et visiteurs réguliers.

L’une des figures les plus surprenantes du lieu était John Holmes, acteur de films pour adultes, souvent présent pour acheter ou consommer de la drogue.

Le gang ne se contentait pas de la cocaïne : il fréquentait également l’héroïne et pratiquait parfois des cambriolages ciblés contre d’autres criminels.

8763 Wonderland Avenue


Le braquage qui a tout déclenché

Le 29 juin 1981, quelques jours avant le drame, quatre membres du gang ont cambriolé la maison d’Eddie Nash, puissant propriétaire de clubs et figure du crime organisé à Los Angeles.

Déguisés en policiers, Launius, DeVerell, David Lind et Tracy McCourt ont neutralisé Nash et son garde du corps, puis sont repartis avec de l’argent, des bijoux, des armes et une grande quantité de drogue — pour une valeur estimée à plus d’un million de dollars.

Nash, convaincu qu’une personne proche avait facilité le vol, a rapidement suspecté John Holmes, qui était passé chez lui à plusieurs reprises le matin même du braquage.

Selon des témoignages, Nash était certain que Holmes avait laissé une porte ouverte pour permettre au gang d’entrer.

Wonderland Murders Victim Billy DeVerell

Ron Launius

John Holmes In Court

Scott Thorson


Le 1er juillet 1981 : le massacre de Wonderland

Vers 16 h, deux déménageurs travaillant près de la maison ont entendu des gémissements provenant de l’intérieur.
La police, arrivée sur place, a découvert plusieurs membres du gang morts à différents endroits de la maison.
Une seule personne, Susan Launius, l’épouse du chef, a été retrouvée vivante mais grièvement blessée. Elle survivra, mais gardera une amnésie permanente concernant les événements.

Une empreinte de main retrouvée sur le lit de Ron Launius a été identifiée comme celle de John Holmes, qui sera arrêté et inculpé.
Cependant, les preuves étant jugées insuffisantes, il sera acquitté quelques mois plus tard.


L’enquête : entre Hollywood, crime organisé et mensonges

Après Holmes, l’attention s’est portée sur Eddie Nash.
Les enquêteurs soupçonnaient une vengeance en réponse au braquage. Nash a été arrêté et jugé, mais un jury bloqué l’a empêché d’être condamné.

Ce n’est qu’en 2000, dans une autre procédure, qu’il reconnaîtra avoir tenté d’influencer un juré lors de son premier procès et avoir ordonné à ses hommes de récupérer des biens volés dans la maison de Wonderland ce soir-là — sans admettre avoir commandité des meurtres.

Ainsi, l’affaire est restée officiellement non résolue.

Wonderland Murders Crime Scene


Une affaire qui continue d’obséder Los Angeles

Malgré plusieurs théories, de nouvelles pistes, des documents judiciaires et des témoignages, l’identité exacte des auteurs des Wonderland Murders n’a jamais été confirmée.

Quarante ans plus tard, la maison de Laurel Canyon est paisible, habitée par de nouvelles familles.
Mais pour les connaisseurs, Wonderland reste un symbole :
une histoire où se mélangent trafic, trahison, célébrité, argent, vengeance…
et un mystère que Hollywood semble ne jamais vouloir éclaircir totalement.