Noyé ou poussé ? Le mystère jamais élucidé de Xavier De Beur, retrouvé mort dans le port de Concarneau

« MON FILS N’EST PAS TOMBÉ TOUT SEUL » : LE COMBAT DE SYLVAIN DE BEUR POUR LA VÉRITÉ SUR LA MORT DE XAVIER

Concarneau, 2025 – Une tragédie vieille de dix ans rouvre ses plaies avec la détermination farouche d’un père prêt à tout pour dévoiler la vérité : Xavier de Beur, retrouvé noyé dans le port de Concarneau en septembre 2015, n’est pas mort d’un simple accident, clame son père, Sylvain de Beur. Un combat acharné qui défie les silences et les zones d’ombre de la justice.

Le 29 septembre 2015, Xavier, jeune barman apprécié et père de famille, est retrouvé sans vie. Sa disparition avait suivi une soirée banale dans un bar local, un établissement commun aux trois jeunes hommes retrouvés morts noyés dans le même port en moins de quatre ans. La justice a classé ces décès comme des accidents, mais Sylvain refuse cette version officielle.

« Mon fils ne pouvait pas tomber dans l’eau seul », martèle Sylvain. Aucune autopsie, aucune analyse toxicologique n’ont été réalisées, des manquements graves selon lui. L’enquête a été à ses yeux menée avec un empressement suspect, conduisant à une mise en bière expéditive et au refus de lui présenter des preuves tangibles. Il dénonce un geste précipité pour « cacher quelque chose ».

Les images de vidéosurveillance, longtemps retenues ou déformées par l’enquête, montrent un Xavier marchant droit sur le port, parfaitement lucide. Puis, un trou d’une minute sur les caméras laisse place à une scène où Xavier titube, s’accroupit, manifestement victime d’un choc violent. Un coup porté à la tête, commenté par un médecin légiste externe, inapte à expliquer une blessure si grave par une simple chute.

Noyades en série à Concarneau : le père de Xavier Debeure, victime tourangelle en 2015, crée une nouvelle association

Plus inquiétant encore, Sylvain révèle l’existence d’un véhicule récurrent sur les lieux des trois noyades inexpliquées, appartenant à des personnes désormais ciblées par une enquête réouverte en 2023. Un témoignage récent a dévoilé des noms jusque-là tus, renforçant l’hypothèse de dissimulations organisées.

Des codes inavoués, des silences pesants pèsent sur ce dossier sensible. La filière de la drogue, une thèse avancée par Sylvain, fait aussi surface, évoquant un contexte plus sombre que celui d’un simple accident. Xavier et ses trois compagnons auraient été des témoins gênants d’activités illicites au cœur de la ville.

Depuis 2015, le combat de Sylvain est sans relâche : correspondances avec les pouvoirs publics, création d’une association dédiée, publication d’un livre retraçant son combat et la vie de son fils, démarches juridiques pour une requalification du dossier en affaire criminelle. Pourtant, les procédures avancent à pas comptés, et la lenteur de la justice exaspère.

« Depuis dix ans, ma vie est une obsession, chaque journée commence et finit par la question ‘Pourquoi ?’ », confie Sylvain. Entre douleurs familiales, pressions psychologiques et batailles administratives, il porte encore l’espoir déchirant d’une confrontation avec celui qui a brisé la vie de sa famille.

Disparition de Xavier Debeure : un homme généreux

À ce jour, la procédure est au pôle criminel de Brest, un juge d’instruction nommé en janvier 2025 tarde à prendre des mesures décisives. Malgré des preuves et témoignages récents, la justice tarde à lever le voile sur ce qui pourrait être un meurtre maquillé en accident.

La parole de Sylvain de Beur résonne comme un appel à la vigilance et à la mémoire. « Mon fils était un garçon gentil, apprécié. Il ne méritait pas cette fin et surtout pas d’être oublié dans cette hâte à clore l’enquête », lance-t-il avec gravité.

Ce dossier dépasse la simple tragédie personnelle : il interpelle sur les méthodes d’instruction, la transparence des investigations et la capacité des institutions à traiter les disparitions inexpliquées. L’affaire des noyades de Concarneau reste à ce jour un mystère lourd de non-dits.

Il est urgent que la lumière soit faite. Pour Sylvain, pour Xavier, pour toutes les familles qui attendent une réponse. Son combat acharné, entre douleur intime et quête de justice, continue, défiant le temps et le silence.

Dans un contexte où chaque indice peut être déterminant, le regard de la société se tourne vers Concarneau, vers ce port où des vies ont basculé. Une ville, une justice, confrontées à la lourde responsabilité de révéler la vérité cachée.

Le cri de Sylvain de Beur est clair : « Mon fils n’est pas tombé tout seul ». Aux autorités judiciaires, aux enquêteurs, il lance un ultimatum moral que la France ne peut ignorer. Le combat pour Xavier est loin d’être terminé.